« Je peux vous prédire que, dans trente ans, sinon avant, il y aura autant de lecteurs de littérature qu’il y a aujourd’hui de lecteurs de poésie latine. » Philippe Roth, 2013.
Je suis parti d’une question qui est au cœur de la littérature et de l’édition aujourd’hui. En 2021, 85% des lecteurs de romans sont des lectrices. Jour après jour l’écart avec les hommes se creuse. Une projection raisonnable permet d’affirmer que les lecteurs masculins auront disparu en 2046, un peu après les ours blancs et les rhinocéros. Ce roman parle de ça. C’est l’histoire du dernier homme qui lit. C’est un lecteur normal, pas un érudit ni un bibliophile, il a un métier, il boit de la bière. Ça lui est tombé dessus, comme Jésus. Comment le dernier membre de cette tribu a-t-il vécu cette situation inédite, seul au milieu de femmes dans le partage de sa passion ? Son destin est-il une impasse ou a-t-il, contre toute évidence, une chance de gagner ce combat perdu d’avance ? Qu’en disent les autres hommes ?
C’est un roman d’anticipation et un conte philosophique – d’où la tonalité du titre – que j’ai essayé de rendre drôle. J’espère y être parvenu. C’est court. 160 pages, 12€. En libraire et dans l’éther.
P.S : On demande parfois aux gens qui écrivent, pour qui ils écrivent. En ce qui me concerne, j’écris pour moi et pour être aimé par le plus grand nombre. L’émouvante et singulière histoire du dernier des lecteurs, en revanche m’a surpris à espérer être lu par un homme qui lirait peu, ou pas beaucoup, qui serait sur le point de laisser tomber, parce que les romans c’est trop prise de tête, trop inutile. Cet homme ressemble à beaucoup et à certains de mes amis. J’aimerais bien qu’il lise ce roman, même si c’est sa femme, sa mère, sa maîtresse, sa copine ou sa sœur qui l’achète et le lui offre.
Sí! lo esperamos con impaciencia. Avisanos cuando se pueda pedir porque seguimos varados en la gran ciudad. Con muchas ganas de verlos. Nunca habíamos pasado tanto tiempo lejos de Paris. Increíble. Mientras estoy dando mis clases remotas de Gobelins, que ya es algo. Es muy divertido tu sitio, Daniel. Un abrazo y esperamos noticias. Besos a tus chicas. Lo mejor para el ’21.
G
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Mil gracias amigo. Qué les vaya bien.
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Ya se puede comprar. 12 €, casi nada. Me lo tomaron para la edición de bolsillo « J’ai lu » y costara 6 €, pero dentro de un año 🙂
Un abrazo
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Youpee!
J’attends…avec impatiencde
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Merci beaucoup de votre commentaire. J’espère que vous passerez un agréable moment. Daniel
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Merci pour ce roman qui est à la fois critique et humoristique, quel excellent moment j’ai passé en le lisant
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Ça fait peur ces chiffres. J’avais bien vu que la plupart des bloggeurs sont des bloggeuses mais ça ne me gênait pas. Qu’il n’y ait que 15% des hommes qui lisent me désespère. Cela reflète une inégalité que je vous comme une bombe à retardement. Comment réfléchir si on ne lis pas ? Pour moi c’est inconcevable. Les écrans sont plus manipulateurs… Un livre qui pose bien des questions mais combien d’hommes vont le lire ?
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Bonne question 🙂
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Bonsoir
Et bien ,ce soir,dans le cadre d’un cercle littéraire ,nous allons débattre de votre livre que j’ai ardemment défendu pour être retenu et surtout devant un parterre à majorité féminine ,un peu Meetoo, que j ai hâte d entendre…
Merci pour ce bon moment de lecture
Bien cordialement
Hervé Jammet
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Pardonnez-moi de répondre si tard. Merci d’avoir choisi ce livre. J’ai l’impression que si le texte est, de par son sujet, genré, il ne l’est pas au profit de mon sexe qui qui ne sort pas grandi de la dystopie 🙂 J’espère que ce sera apparu. Est-il possible d’avoir un retour du débat ?
Bien à vous.
Daniel
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