Les gens qui dorment nous abandonnent leur enveloppe. Ils ont fermé portes et fenêtres au monde qui les entoure, se sont soustraits à la pression de l’économie urbaine ou au silence inquiétant de forêt. Plonger dans un univers qui n’appartient qu’à soi, fabriqué sans conscience, et dire ce sera sans moi, je ne vous appartiens plus, j’habite une autre vie. Le sommeil est un abri portatif accessible à tous. Sauf aux insomniaques.