Caisses, chignoles et citrons

« Tout au long de Crash ! , j’ai traité la voiture non seulement comme une métaphore sexuelle, mais aussi comme une image globale de la vie des gens dans la société actuelle . »
« Je n’ignore pas la lecture politique qui peut en être faite, mais je veux voir avant tout dans ce livre le premier roman pornographique fondé sur la technologie . »
Extrait : « Il s’épuisait systématiquement à dresser un catalogue terrifiant d’accidents imaginaires et de folles blessures –poumons d’hommes âgés ponctionnés par des poignées de portières, poitrines de jeunes femmes empalées sur des colonnes de direction, joues de beaux adolescents déchirées par les chromes de l’éclairage intérieur. De telles blessures lui semblaient la clé d’une nouvelle sexualité, née d’une technologie perverse. »
Crash ! de J.G.Ballard, est un livre court que j’ai mis trois ans à lire. Cronenberg en a fait un film. Je n’aime ni le roman ni le film (même si j’aime Ballard et Cronenberg), très loin tous les deux de mon univers fantasmatique. Il n’en demeure pas moins que j’aime l’esthétique automobile  alors que je n’aime pas les voitures et n’en possède pas. Je préfère la moto. Je roule à moto par tous les temps, mais il ne me viendrait jamais à l’idée de photographier une moto. Qu’est-ce qu’on peut déduire de ça ?

NB :  Citron = guimbarde, tacot, chignole, tas de boue (dictionnaire québécois).